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 « Frapper pour mieux exister. » — Urara & Eiríkr

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Eiríkr Kengald
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Eiríkr Kengald


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MessageSujet: « Frapper pour mieux exister. » — Urara & Eiríkr   « Frapper pour mieux exister. » — Urara & Eiríkr EmptyMar 4 Juil - 17:58:39

I swear to God I'll never ever surrender.
— Eiríkr Kengald —

Journée de merde. Dès le réveil, elle l'a été. Un cauchemar qui me hantera jusqu'au soir, sûrement même après, un connard comme frère et des enfoirés comme géniteurs. Et les bouteilles de vodka, même pas cachées, sur le coin de la table et sur le canapé. Ce soir, c'est clair qu'il boira encore. J'ai intérêt à rester tard dehors. Assez tard pour qu'il m'oublie. Parce que si je rentre direct, ça va encore arriver, et j'en ai pas envie. Les cris et l'odeur étouffante d'alcool, ça va finir par me rendre malade. Sûr que je toucherais jamais à un gramme de cette putain de substance. C'est juste le pire qui soit. Ca multiplie la violence de ceux qui le sont déjà, et vu comme je frappe rageusement les punching bags de la salle, sur moi ça se contenterait pas de me faire rire un peu plus fort, c'est certain. Et putain, j'en veux pas, de la violence que l'alcool peut m'apporter. J'en veux juste pas du tout. C'est pas comme si j'aimais les combats. Et même si j'aimais les combats, je suis pas du genre à cogner sur les gens qui ont rien demandé. Enfin, si on écoutait les cris, j'ai fait plein de conneries gigantesques. Genre, naître. C'est la première d'une longue liste. Bref, j'ai pas envie de finir comme ce con. De toute façon, j'ai envie de finir comme personne, dans cette putain de famille. « Famille. » Même ce mot est ridicule. Il pue l'hypocrisie, autant que quand la femme qui me sert de mère dit aux gens qu'elle m'aime —elle est à peine consciente de mon existence—, autant que quand mon frère va la voir en lui contant ses exploits et en lui disant que c'est pour elle qu'il le fait. C'est faux. Ce n'est pas pour elle qu'il le fait, ni pour personne, c'est pour lui-même. Tout ce qu'il fait, c'est pour lui-même. Même dire à nos géniteurs qu'ils sont les meilleurs, ou qu'il ne saurait pas quoi faire sans eux. C'est plutôt sans leur argent qu'il ne saurait pas quoi faire. Vingt-deux ans et encore complètement dépendant d'eux. Dépendant et hypocrite jusqu'à la moelle.

Y a pas que ce mot, qui est rempli d'hypocrisie. « Amour », aussi, est pas mal dans le genre. Que ce soit l'amour fraternel, l'amour amical ou l'amour « romantique », j'en ai jamais vraiment été témoin. J'avais bien un ou deux potes en Allemagne, mais je leur ai jamais vraiment parlé de rien. C'était plus des mecs avec qui je traînais de temps en temps. Vers la fin du collège, j'en ai rencontré un avec qui je me suis bien entendu, Warren Bauer. Ouais, c'est peut-être le seul vrai ami que j'ai connu. Ou en tout cas, celui qui s'en rapproche le plus. C'est un type un peu chiant, beaucoup trop collant, mais il est sympa', et malgré la difficulté avec laquelle j'ai accepté ses sautes d'humeur et son bras toujours autour de mes épaules, j'ai fini par l'aimer plus que ce à quoi je m'attendais. Et on s'appelle, le week-end, durant quelques minutes. Parfois une heure. C'est une manière de me raccrocher à mon pays, peut-être. Hambourg me manque, souvent. Même si ça fait déjà trois ans que je suis ici, putain, qu'est-ce qu'elle me manque. L'eau, les rues, les maisons de mille et unes couleurs. Les soirs illuminés, l'allemand sur toutes les pancartes, l'allemand à toutes les lèvres, les vagues de touristes, la pluie qui se mettait à tomber d'un coup, l'air marin, l'atmosphère natal, les rues familières, cette impression que les nuits m'appartenaient. Peut-être m'appartenaient-elles un peu, à moi qui passait des heures à les parcourir, yeux rivés sur les quelques étoiles qui brillaient malgré la pollution et les lumières. Dans ce genre de moment, sur la terre qui m'avait vu naître, je priais pour que jamais le Soleil ne se lève, et je rêvais de m'enfuir loin, où personne ne me connaissait et où personne ne me verrait plus. Je rêvais de courir durant des mois, dormir à la belle étoile, crier ma joie et ma rage aux montagnes et aux forêts, pleurer et rire avec la nature, bras grands ouverts au-dessus du vide, les cheveux dans le vent et l'adrénaline s'emparant de mon cœur. J'avais cette envie folle, comme si je rêvais, lors de ces longues échappées nocturnes. Comme si j'étais quelqu'un que je n'étais jamais, le jour. Et putain, j'aurais tout donné pour rester ce quelqu'un toute ma vie. Mais maintenant, je suis au Japon. Dans une des salles de sport du lycée où j'étudie; celle de combat. Je suis à un an de l'année du diplôme. D'ici deux ans, je serais parti. Je retournerais en Allemagne, et peut-être qu'avec de la chance, je finirais par retrouver cette personne que j'étais quand la nuit tombait. Une fois là-bas, je ferais mes études dans une école, et je réaliserais mon rêve. Un rêve en deux temps, car 'faut déjà que je quitte cette maudite maison, et ce pays qui est pas le mien. Après... on verra.

Je baisse mes yeux vers mes poings. Serrés au point qu'on voit apparaître des veines parcourir mon bras, le pouce plaquant les phalanges des autres doigts, une bande blanche autour pour les protéger un maximum. Je sens mon cœur qui bat et le sang qui pulse. Je ferme les yeux durant une seconde et l'imagine, parcourant mon corps à une vitesse folle. La pression inimaginable. L'explosion à chacun de mes coups. Mes muscles contractés qui s'étendent en un mouvement brusque pour atteindre la cible. Mes jambes qui ne cessent de se balancer mon poids, mon cerveau qui ne cesse de hurler à tout mon corps de tenir... non, d'aller plus vite, plus fort. Et quand je relève les yeux sur le punching bag pour lui asséner un nouveau coup, le choc se répand dans tout mon corps et je comprends pourquoi j'aime autant ça. La boxe est comme les nuits d'Allemagne. Je m'y sens différent, et cette différence est appréciable. Définitivement appréciable.

Je me rappelle d'un jour, il y a longtemps. Avant que je ne commence le lancer de couteaux et de haches. C'était à un festival, il me semble. Un petit festival inintéressant, où j'étais tombé sur un stand de lancer. L'homme du stand m'a dit quelque chose, comme je ne parvenais pas à atteindre la cible, même après de nombreux essais. « Imagine la tête d'une personne qui t'as énervé à la place de la cible. » Alors, dans le silence qu'imposait mon esprit, j'ai imaginé, et j'ai lancé la hache. Elle s'est profondément plantée au centre de la cible. On m'a applaudi, j'avais impressionné. Etait-ce un coup de chance ? J'ai retiré à plusieurs reprises, et j'ai réussi chaque tir. Mais la cible, pour moi, n'aurait pas dû être là. La cible était à quelques mètres, à ma droite. La tête de mon père, la tête de ma mère. Et la hache qui semblait les viser, à foncer vers cette image. Il aurait juste fallu que je me tourne légèrement, et je les aurais touché. En plein dans la cible. Il m'aurait fallu juste me tourner, et je n'aurais plus jamais senti les relents d'alcool de ces soirées sombres. Il m'aurait fallu juste me tourner, et je n'aurais plus jamais entendu les insultes à peine cachées de ma mère. Ce jour-là, au festival, quand l'homme rigolait en s'exclamant qu'il n'aurait pas aimé être à la place des personnes dont j'avais mentalement recouvert la cible, j'ai esquissé l'ombre d'un sourire en prenant conscience de la taille de ma haine. Et j'en ai eu peur.

Soudain, une voix. « Ah tiens salut ! » Est-ce que c'est à moi qu'on parle ? Ca vient de ma gauche, derrière moi. C'est proche. « Excuse-moi, tu viens souvent ici non ? » Ici ? Ah, oui, c'est vrai, je suis dans la salle de combat. Un mardi ? Je sais plus trop. C'est à la pause du midi, il me semble, au lycée. Mes muscles se détendent et je me tourne vers la voix, essuyant les perles de sueur sur mon front avec le bandeau sombre à mon poignet droit. « Je suis venue deux, trois fois et tu y étais souvent... Pourtant, t'es euh, en PS, un truc du genre ? » Je regarde la personne face à moi. Une fille, plus jeune que moi, peut-être autour de la quinzaine, m'adresse bel et bien la parole à moi, en me souriant. Elle est en tenue de sport monochrome, tout comme moi —c'est tout à fait logique, de tomber sur des gens en débardeur et short dans une salle de combat, je ne suis pas le seul, c'est clair. Quoique... il fait vraiment chaud et je m'entraîne depuis un moment maintenant. Je suis souvent le seul, et quand ce n'est pas le cas, il n'y a que des garçons, alors j'aurais pu me mettre torse nu. En fait, j'y pensais fortement à mesure que je sentais le Soleil monter dans le ciel. Mais face à cette fille, je réalise que j'ai bien fait de garder mon haut. Ca aurait été terriblement gênant, même si j'aurais été sans doute le seul à ne pas savoir où me mettre. Je remarque que ses cheveux ne sont pas attachés. Très clairs, ils lui tombent jusqu'au milieu du dos et certaines mèches sont prises dans une tresse discrète sur le côté gauche. Pour faire du sport, ce n'est franchement pas pratique. Encore moins pour le sport de combats, parce que les cheveux longs sont un désavantage immense quand on se bat. Même quand on s'entraîne. Ah, elle a de quoi s'attacher les cheveux au poignet ? Plus équipée que je le pensais, alors. Enfin. Je ne la connais pas. Je me demande ce qu'elle veut ?

Salut. Je viens pas mal ici. Et ouais, j'suis en PS. Je fais une pause et continue: Je peux faire quelque chose pour toi, ou...?
argh, 1811 mots.
Sorry for the time and hope u'll like it, sweetheart !
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Urara Terumi
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MessageSujet: Re: « Frapper pour mieux exister. » — Urara & Eiríkr   « Frapper pour mieux exister. » — Urara & Eiríkr EmptyMar 4 Juil - 23:24:15



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Frapper pour mieux exister FEAT Eiríkr Kengald
Même avec des journées bien chargées, les cours à suivre, à prendre, à réviser, les entraînements intensifs pour passer en équipe A, la multitude de sports pratiqués, mais  aussi les après-midis de sports co', le temps passe indéniablement. Les secondes s’égrainent, insensibles aux supplices de l'être humain, et elles deviennent des minutes, des heures, des jours.

Peu importe les époques, l'Humain a toujours était préoccupé par le temps passant, et surtout l'influence que ce dernier a. Le temps, c'est le pouvoir. Le temps peut tout, plus encore que l'univers. Et l'être humain à beau faire tout son possible pour le contrôler, l'illusion ne tient pas. Et peu importe combien on est riche de bien matériel, riche de popularité, riche de savoir, le temps à l’ascendance et on n'y peut rien. Non, on n'y peut rien.

Ça va faire trois jours maintenant qu'Urara sèche le déjeuner, trouvant toujours de bonnes excuses. «Je n'ai pas très faim, là, je mangerai plus tard » , « J'ai trop mangé à la pause ! » ,  « J'ai préparé un bento ! », et hop ! le tour est joué. Personne n'est là pour vérifier, après tout. Être interne suppose un minimum d'autonomie, et tout le monde lui fait confiance. Urara est grande. Urara est intelligente. Urara sait toujours ce qu'elle fait.

Oui mais non, tout ça n'est qu'illusion. Brève croyance populaire. Urara ne sait pas. Urara est perdue, elle cherche, elle veut croire, garder confiance. Mais le temps passe et rien ne change, peu importe les efforts qu'elle fait. Peut-être devrait-elle changer de tactique, s'est-elle dit. Mais à quoi bon. A quoi bon changer sa façon d'être pour un résultat qu'elle n'est pas sûre d'obtenir ? D'autant plus que cette façon de faire s'apparente à de la triche, selon elle. En attendant, elle reste dans cette impasse. Comment aller manger auprès des autres alors qu'elle ne parvient pas à agir comme d'habitude ? Urara déteste éveiller des soupçons, inquiéter les autres. Parce qu'elle ne sait pas. Elle ne sait pas qui sont vraiment ses amis, qui sont ses proches, sur qui compter ? Et plus encore, elle ne sait pas se confier. La journée, c'est facile, elle reste concentrée dans ses activités et tout va bien. Difficile d'appliquer cette technique à table, manger n'est pas très passionnant et ne nécessite pas une concentration à toutes épreuves. Quand vient l'heure de manger, les gens se relâchent et parlent de sujets triviaux. Urara n'est pas prête à ça, elle en est pour l'instant incapable.

Jusque là, elle avait passé ses pauses du midi seule, en évitant les lieux potentiellement pleins, incluant ses chers terrains de sport. Ç'aurait été prendre de trop gros risques, qui sait quel passionné elle aurait pu y rencontrer ? Elle savait pertinemment qu'elle n'aurait pas pu y faire face. Sociable, elle connaissait pour ainsi dire tous les sportifs, après tout, incluant quelques Etudiants. Mais errer n'était pas très productif non plus, alors la jeune fille avait trouvé une nouvelle alternative. Pour son troisième midi, la violette pénétrait finalement une des salles de sport qu’elle aimait tant.

Forcément, elle avait prévu le coup et passé une de ses nombreuses tenues de sport aux tons monochromes. Une brassière, un débardeur, un short, rien de tel par cette chaleur. Si elle était résolue à se rendre en salle de combat, elle ignorait encore ce qu’elle allait précisément y faire. Un épais chouchou noir au poignet, une dernière vérification des lacets, et voilà qu’elle passait la porte de la salle de combat.

Un adolescent brun est déjà là à frapper un punching-ball. Il est plutôt bien musclé, et à le voir avec ses bandes blanches aux poing, on devine aisément que c’est un habitué. Ça, Urara le sait, et c’est d’ailleurs lui qu’elle espérait voir ici. Par chance, ils sont seuls. Est-ce qu’elle le connaît ? En fait, pas exactement. Il n’est pas en Sport après tout. La jeune fille s’approche avec son petit sourire aux lèvres, comme si tout allait bien. Est-ce le fait de faire une nouvelle rencontre qui l’aide ? Probablement. Elle mourrait d’envie de parler à ce type depuis un moment déjà.

- Ah tiens salut ! l'apostrophe-t'elle, Excuse-moi, tu viens souvent ici non ? Je suis venue deux, trois fois et tu y étais souvent... Pourtant, t'es euh, en PS, un truc du genre ?

L'inconnu se tourne vers en s'essuyant le front de son bracelet sombre. Il la considère parler avant de lui répondre.

- Salut. Je viens pas mal ici. Et ouais, j'suis en PS. Il se tait quelques instants avant d'ajouter : Je peux faire quelque chose pour toi, ou...?

La jeune fille colle ses deux paumes dans un sourire soulagé. Il a accepté de lui répondre, c'est déjà ça.

- Super, j'avais bien tout compris alors ! Eh bien pour être tout à fait honnête, tu pourrais peut-être quelque chose, en effet. Urara s'approche et, bien qu'elle soit plus petite que le garçon, plante ses yeux droits dans les siens. Je m'appelle Urara Terumi, de la section Sport. J'aimerais que tu m'initie à la pratique du punching-ball, ou mieux, des sports de combats. S'il te plaît !

Elle termine sa tirade dans une profonde courbette de politesse bien japonaise. Et de tout son coeur, espère qu'il accepte. De préférence, le midi. Oh, accepte !

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