[Tous]Règle 34 d'Internet : " If it exists, there is prOn of it, no exceptions."

Nori toisa l'intrus. Grand, plus qu'elle. Il semblait également plus âgé. Un étudiant ou un professeur sans doute. Quand bien même ce serait le deuxième cas, la jeune fille ne lui donnerait pas plus de respect qu'à un autre. 
Le "mademoiselle" la conforta dans l'idée du prof. 

Finalement, d'un vif coup de poignet, la brunette s'essuya le menton. La salive, c'est rigolo, mais c'est quand même gênant. Elle se retourna vers son écran, regardant du coin de l’œil l'homme.

"Tu t'en fait s'tu veux, mais laisse-moi, "monsieur", profiter un peu des images."

La métisse avait dit ça sur un ton insolent, comme si rien ne la concernait vraiment. Et puis, quitte à avoir des heures de colle, elle resterait gluée à Takara. Sa main fine glissa sous sa ceinture pour venir à la rencontre d'un objet rouge long et assez large. Son sourire pervers s'agrandit. Elle prit entre ses doigts de pianiste ledit objet et le pressa contre ses lèvres.

La mimine recommença son péril pour récupérer un boitier métallique. Son rictus s'élargit tellement qu'on aurait put croire à Jeff the Killer en fille. Elle l'ouvrit et fit tourner la mollette pour l'activer.

Une faible flamme apparut. La germano-nippone fit rougir la mèche de l'explosif. Comment ça, vous pensiez que ce n'était pas son briquet et un de ses pétards ? ... Bande de pervers.

"Répète ce que tu viens de voir et je..."

Nori se retourna, ses armes favorites ostentatoirement exposées.

"... Et je te ferais finir comme un de ces pétards."

Elle rit légèrement, rapprochant un peu plus la mèche de la flamme.

Nori fronça le nez, méprisante. Cette fois-ci, la jeune fille prit le temps d'observer cet homme, le détaillant avec la minutie de Sherlock Holmes dans ses grands jours.
De un, il était grand. Très grand même, bien plus qu'elle. Pas de doute permis : c'est un prof.
De deux, il avait l'air fort, comme s'il pouvait la briser en deux si le coeur lui en disait.
De trois, il semblait à la brunette qu'il manquait quelque chose à cet adulte, dans le ton, le visage et en dessous de la ceinture, surtout avec son petit manège.
Je parierais mon briquet que c'est pas un grand amateur de femmes. pensa-t-elle en un sourire pervers.

Elle chassa ces pensées en secouant un peu la tête.

"Très bien, 'Sensei'. Je crois que nous sommes partis sur de mauvaises bases..."

Ce ne serait certainement pas un allié, mais autant savoir qui il était pour prévoir ses amorces lors des cours de ce monsieur, qu'elle ne respecterait certainement pas.
La métisse lui tendit une main un peu molle.

"Je m'appelle Nori A. Yoshida, niveau lycée. Et toi, 'Sensei' ?"

Nori forçait les "Sensei", les rendant plus narquois et ironiques qu'ils ne l'étaient déjà dans sa bouche. Elle chuchota, avec un ton malicieux et mesquin :

"J'espère ne pas t'avoir cette année... Ou si, finalement. Ça serait... Amusant."

L'adolescente se retint cependant de lui cracher au visage. Lui confisquer ses pétards et son briquet était mal joué, maintenant ce serait ses foudres qu'il aurait.
L'opération ES venait de commencer.

Pegi 18

"Un air méprisant se colla au visage de l'adolescente, qui toisait son professeur d'un regard mesquin. El finit cependant par laisser croire qu'elle avait compris qu'elle n'aurait pas le dessus, et lui tendit la main en se présentant. Le mot 'Sensei' était accentuer dans chacune de ses phrases, ce qui énerva malgré lui Jinzaburo. N'avait-on donc pas appris le respect à cette gamine ? Mon, Dieu que ce comportement était irritant.

- Ne t'a-t-on pas appris à ne pas tutoyer les professeurs ? demanda-t-il de sa voix grave, Je peux t'assurer que tu m'auras. J'espère pour toi qu'en classe, tu seras plus calme. Certains ont des difficultés avec ma matière, et je ne supporterais pas que tu déranges mon cours.

Cette Yoshida l'avait mis en rogne, et Jin avait désormais bien besoin de fumer une clope pour décompresser. Il commença alors à mettre les objets confisqués dans ses poches. Et tant pis pour les recherches."

©Clém don't touch please! pour Epicode"

Désolée, j'écourte, mais ça fait un moment qu'il est ouvert, et puis avec la rentrée...

Nori fit une moue hautaine et dédaigneuse. Foutu prof. La jeune fille se le promit, jamais ce connard n'aurait son respect. Jamais. Confisquer son briquet, déjà non. La réprimander comme... Comme... Comme une gamine de six ans à peine, elle ne le tolérait pas. Pas du tout même.

"Je t'aime pas, 'Sensei', mais pas du tout. Rêve pour que j'te vouvoie."

Elle voulut lui cracher au visage, mais elle se retint : plus l'énerver ne servirait à rien, il fallait une vengeance digne de ce nom. La brunette prit le chemin de la sortie, sans se retourner avant le seuil de la salle.
Une fois arrivée là, l'adolescente lui tira la langue et s'empêcha de lui faire un sublime doigt d'honneur. Qu'elle fit une fois sûre de ne pas être vue.

"Je te hais."

Elle fouilla dans sa poche de tee-shirt. Magnifique surprise, une boîte d'amorces. La métisse en sortit une toute simple, toute bête, et la fit quelques instants tourner entre ses doigts. En ayant rapidement marre, elle la jeta au sol en s'en allant en courant.

"Auf Wiedersehen*, 'Sensei'."



[*Au revoir en allemand]